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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/183

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LA BARONNE.

Envoyez-moi Julie… (Le domestique sort. — À Lolotte, qui relève ses jupes et les agrafe de façon à pouvoir marcher plus facilement.) Qu’est-ce que vous faites là ?…

LOLOTTE.

Ce sera plus commode pour jouer la scène… vous devriez faire comme moi…

LA BARONNE

Moi ? mais je ne saurai pas.

LOLOTTE, avec un mouvement d’impatience.

Comment ! vous ne pouvez pas même… (Se reprenant.) Oh ! pardon, madame…

LA BARONNE.

Non, non, ne vous retenez pas, grondez-moi !…

LOLOTTE, relève les jupes de la baronne comme elle a relevé les siennes ; pendant ce jeu de scène, elle tourne autour de la baronne.

Là… vous verrez maintenant comme il vous sera facile…

Entre Julie, par la porte de droite, elle paraît stupéfaite en voyant les robes retroussées de la baronne et de Lolotte.

LA BARONNE.

Julie… Eh bien, qu’est-ce que vous avez, Julie ?…

JULIE.

Rien, madame la baronne.

LA BARONNE.

Apportez-moi mon chapeau Rembrandt… Non, attendez… (À Lolotte.) Je ferais peut-être mieux de prendre mon chapeau Polichinelle ?

LOLOTTE.

Comme vous voudrez, madame.

LA BARONNE.

Ou bien, si j’envoyais chez ma modiste et si j’en faisais faire un exprès ?…