Aller au contenu

Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/247

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
235
ACTE PREMIER.
POPOLANI.

Mais… vous vous trompez… je vous assure…

LE COMTE.

Je sais qu’il ne faut pas examiner de trop près la conduite des grands… Ah ! s’il s’agissait d’un simple charbonnier, il y a longtemps que… enfin, parlons d’autre chose… Qu’est-ce que tu viens faire ici ?

POPOLANI.

Chercher une rosière… une fantaisie de mon maître… il a envie d’en couronner une.

LE COMTE.

Plût au ciel qu’il n’eût jamais songé à employer son temps d’une autre manière !

POPOLANI.

J’ai lancé une petite proclamation. Toutes les jeunes filles du village sont averties. Elles viendront ici dans un quart d’heure…

LE COMTE, en riant.

Les jeunes filles du village… et tu es sûr de trouver parmi elles ?…

POPOLANI.

Dame ! vous savez… sûr…

LE COMTE.

Bah !… on est toujours sûr… Moi, quand, par hasard, mon maître, le roi Bobèche, a envie de couronner une rosière, j’ai un moyen pour en trouver une.

POPOLANI.

Quel moyen ?

LE COMTE.

Je rassemble un certain nombre de jeunes filles et je les fais tirer au sort.