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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, III.djvu/260

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BARBE-BLEUE.

LE COMTE, s’agenouillant.

Du roi Bobèche !

FLEURETTE.

La fille du roi Bobèche !… (Elle le fait se relever.) Mais, si peu que je me sois occupée de politique, je sais qu’il a un fils, le roi Bobèche…

LE COMTE.

Le jeune prince, votre frère.

FLEURETTE.

Moins âgé que moi…

LE COMTE.

Moins âgé que Votre Altesse.

FLEURETTE.

Alors, c’est mon Altesse qui doit hériter ?

LE COMTE.

Comme vous dites.

FLEURETTE.

Et vous allez me conduire ?…

LE COMTE.

À la cour de monsieur votre père.

FLEURETTE.

Quand partons-nous ?

LE COMTE.

Tout de suite. Je n’ai qu’à appeler mes hommes… Ils sont à vingt pas d’ici… mais, en partant, ne désirez-vous rien emporter avec vous ?…

FLEURETTE.

Si fait ! vous faites bien de m’y faire penser, je veux emporter quelque chose avec moi. (Elle va à la cabane de Saphir.) Saphir ! Saphir !… venez, Saphir, ne craignez rien, c’est moi qui vous appelle…

Entre Saphir.