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BARBE-BLEUE.

BOBÈCHE, chantant.
« Hyménée, hyménée !…
« Ô la belle journée !… »
LE COMTE, lisant.

« À minuit et demi, feu d’artifice, concert et bal. » C’est tout.

Il rend le papier au page.

BOBÈCHE, aux courtisans.

Je n’ai pas besoin de vous rappeler, messieurs, que pour ces diverses cérémonies, une mise soignée est de rigueur… Et maintenant allez, messieurs. Vous, Alvarez, restez…

Il donne le signal du départ en frappant deux coups dans ses mains.

REPRISE DU CHŒUR.
Il faut, s’il veut arriver,
Qu’un bon courtisan s’incline…, etc.

Les courtisans, moins Alvarez, sortent par le fond, les deux pages rentrent à droite.


Scène III

ALVAREZ, BOBÈCHE, LE COMTE.
BOBÈCHE, à Alvarez.

À quelle heure vous êtes-vous levé ce matin ?

ALVAREZ.

À l’heure qui plaira à Votre Majesté.

BOBÈCHE, à part, avec amertume.

Et l’on veut que les rois sachent la vérité !… (Haut, à Alvarez.) Alors, vous vous êtes levé à sept heures du matin, vous êtes descendu dans le parc, vous y avez rencontré une femme.