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ACTE DEUXIÈME.
BOBÈCHE.

Ah ! vous avez quelque chose à raconter… (Il remonte et fait un signe : Les deux pages avancent un fauteuil à droite, un fauteuil à gauche, deux tabourets au milieu.) Ça se trouve bien, car nous avions mis une scène intime sur le programme, et je ne sais fichtre pas avec quoi nous l’aurions remplie. Asseyons-nous. (Tous les quatre s’asseyent. — Les pages se retirent. — À Saphir.) Maintenant, vous pouvez…

SAPHIR.

Une fois, à la chasse, je m’égarai ; j’aperçus une bergère d’une beauté éclatante !…

LA PRINCESSE, ingénument.

C’était moi, maman !

CLÉMENTINE.

Pauvre enfant !

SAPHIR, continuant.

Je vins m’établir auprès d’elle, dans le même village, sous l’apparence d’un berger… On n’aime bien qu’à la campagne ! Dans les villes, le cœur ne bat pas, mais il bat aux champs.

BOBÈCHE.

Il bat aux champs !… Battre aux champs !

Il se lève, et attaque le quatuor en faisant des gestes d’un tambour qui bat aux champs. Stupéfaction de Saphir.

QUATUOR.
BOBÈCHE.
Ran, plan, plan, plan, plan !
CLÉMENTINE, même jeu.
Ran, plan, plan, plan, plan !
LA PRINCESSE, même jeu.
Ran, plan, plan, plan, plan !