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ACTE DEUXIÈME.
- S’il n’s’agit que d’embrasser, j’embrasse,
- Et j’embrasse de tout mon cœur !
(Au lieu de baiser la main de Bobèche, elle se précipite vers Saphir, qu’elle embrasse sur les deux joues. — Stupéfaction générale. — Clémentine et la princesse, effrayées du mouvement de Boulotte, remontent et passent à gauche. — Saphir les suit après s’être dégagé des mains de Boulotte, qui alors revient au milieu.)
LE CHŒUR.
- C’est une horreur !
- Holà ! holà !
- D’où tenez-vous ces façons-là ?
- Nul baise-main de grand gala
- Ne s’est passé comme cela !
BOULOTTE, étonnée.
- Pourquoi qu’ils m’font tous les gros yeux ?
- Pourquoi ces cris, c’t air furieux ?
- Quoi qu’j’ai donc fait d’si scandaleux ?
- Pourquoi cette grimace,
- Quand j’l’embrasse ?
- Pourquoi cette grimace,
- Qu’est-c’qu’ils ont donc à s’trémousser,
- À m’agacer,
- À m’tracasser ?
(Montrant le comte Oscar.)
- C’est m’sieur qui m’a dit d’embrasser !
LE CHŒUR.
- C’est une horreur ! holà ! holà !
- D’où tenez-vous ces façons-là ?
BARBE-BLEUE, à Boulotte.
- Taisez-vous, ou, sur ma foi,
- Vous aurez affaire à moi !
LE CHŒUR.
- Nul baise-main de grand gala
- Ne s’est passé comme cela !
BOULOTTE, regardant Saphir.
- Qu’il est charmant, le freluquet !
- Quel œil fripon ! quel air coquet !
- Qu’il est charmant, le freluquet !