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BARBE-BLEUE.

BARBE-BLEUE, tranquillement.
Vous avez le droit de crier.

(Orage très-violent au dehors.)

BOULOTTE, remontant.
Du ciel redoute la colère !
BARBE-BLEUE, passant à droite.
Le ciel… c’est mon affaire !
BOULOTTE, redescendant à gauche.
Entends-tu le tonnerre ?
BARBE-BLEUE.
Eh bien ! je chanterai plus haut que le tonnerre !
REPRISE DE L’ENSEMBLE.
BOULOTTE.
Brigand, ma jeunesse,
Mes pleurs, ma faiblesse…, etc.
BARBE-BLEUE.
Amours nouvelles !
Changer de belles…, etc.

A la fin de l’ensemble le tonnerre éclate et Popolani paraît, venant de la droite. — Il tient un flacon et un verre d’eau sucrée qu’il remue.


Scène V

Les Mêmes, POPOLANI.
POPOLANI.

Voilà la chose.

BOULOTTE, jetant un cri et tombant à genoux.

Ah !…

BARBE-BLEUE, à Boulotte.

Tu comprends ?… Je vous laisse ! Dans cinq minutes, je viendrai voir l’effet.

BOULOTTE, se traînant à ses pieds et se cramponnant à lui.

Monseigneur !…