Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/283

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GARDEFEU.

Non.

BOBINET.

Attends donc, tu ne sais pas ce que je veux dire. Donc, il y a longtemps que les femmes du monde se plaignent d’être délaissées par les jeunes gens à la mode… je trouve qu’elles ont raison, et je suis décidé à revenir à elles.

GARDEFEU.

Tu n’as peut-être pas tort.

BOBINET.

Tel que tu me vois, je voudrais être le chef d’un grand mouvement qui ramènerait la jeunesse brillante dans les hôtels du grand monde.

I
Elles sont tristes, les marquises,
De nous voir, fuyant leur salon,
Aller faire un tas de bêtises
Chez des femmes de mauvais ton.
« Les ingrats ! disent les pauvrettes,
Chez nous ne trouveraient-ils pas,
Chez nous autres, femmes honnêtes,
Des plaisirs bien plus délicats ?… »
Allons-y donc, et, dès demain,
Repeuplons les salons du faubourg Saint-Germain
BOBINET et GARDEFEU, ensemble.
Allons-y donc, et dès demain, etc., etc.
BOBINET.
II
Et puis, cher, ce qui me décide
A quitter le monde galant,
C’est que ma bourse est vide, vide,
Vide, que c’en est désolant !
Or, pour peu qu’on y réfléchisse,
Quand on n’a pas le sou, vois-tu,