Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/290

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TRIO.
GARDEFEU.
Jamais, foi de cicérone,
La moderne Babylone
N’aura vu, soyez-en sûrs,
Dans ses murs,
Étrangers mieux promenés,
Mieux guidés,
Pilotés,
Amusés,
Dirigés,
Hébergés,
Mieux lotis,
Divertis,
Réjouis,
Éblouis,
Et pour cela paierez
Monsieur, ce que vous voudrez !
LE BARON.
On vous paiera
Ce qu’il faudra.
GARDEFEU.
Ah ! ne parlons pas de cela,
Et laissons là cette misère.
Nous nous entendrons…
LE BARON.
Nous nous entendrons… Je l’espère.
LA BARONNE.
On vous paiera
Ce qu’il faudra.
GARDEFEU.
Un pareil mot doit me suffire.
Dites-moi, maintenant où je dois vous conduire.
LE BARON.
Moi, je voudrais voir les théâtres,
Pas ceux où l’on s’embête, mais
Ceux où des actrices folâtres
Offrent aux regards mille attraits.