Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/377

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C’est un peu mêlé, ce qu’on trouve ici !
Tout cela s’anime et se met en joie ;
Froufrou de la soie
Le long des couloirs !
C’est l’adagio de la bacchanale
Dont la voix brutale
Gronde tous les soirs !
Rires éclatants, fracas du champagne,
On cartonne ici, l’on danse là-bas,
Et le piano qui grince accompagne
Sur des airs connus d’étranges ébats !
Le bruit monte, monte, et devient tempête ;
La jeunesse en fête
Chante à plein gosier.
Est-ce du plaisir ou de la furie ?
On parle, l’on crie
Tant qu’on peut crier !
Quand on ne peut plus, il faut bien se taire ;
La gaieté s’en va petit à petit ;
L’un dort tout debout, l’autre dort par terre,
Et voilà comment la fête finit.
Quand vient le matin, quand parait l’aurore,
On en trouve encore,
Mais plus de gaîté,
Les brillants viveurs sont mal à leur aise,
Et dans le « grand seize »
On voudrait du thé.
Ils s’en vont enfin, la mine blafarde,
Ivres de champagne et de faux amour,
Et le balayeur s’arrête, regarde,
Et leur crie : « Ohé ! les heureux du jour ! »
LE BARON.

Moi aussi, je suis venu pour me divertir.

Il veut prendre la taille de Métella ; celle-ci se dégage.

MÉTELLA.

Qu’est-ce que c’est ?…

LE BARON.

Cette réponse, Métella ?… vous n’avez pas oublié que vous avez une réponse à me donner…