Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, IV.djvu/389

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LE BARON.

J’aimerais mieux être enfermé tout seul dans un cabinet…

GARDEFEU.

Oui, chacun son cabinet.

LE BARON.

Et chacun son couteau.

BOBINET.

Ça n’a pas l’air de vous aller… Autre chose, alors !

GARDEFEU.

Oui, autre chose.

BOBINET.

Je vois votre affaire, je la vois ; elle est simple comme bonjour. Nous allons, monsieur et moi, rédiger un petit procès-verbal.

LE BRÉSILIEN, mécontent.

Un procès-verbal ?…

LE BARON.

J’aime mieux ça.

LE BRÉSILIEN.

Un procès-verbal, ça n’est pas sérieux ; je m’en vais.

GARDEFEU.

Il n’y pas autre chose à faire.

BOBINET.

Voyons, d’abord, qui est-ce qui se plaint ?

LE BRÉSILIEN.

Qui est-ce qui se plaint, oui ?

LE BARON.

Mais c’est moi, pardieu, c’est moi qui me plains.

BOBINET.

Et de quoi vous plaignez-vous ?