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LA PÉRICHOLE

gaie, on pensera qu’elle est mal gouvernée, et moi qui la gouverne, la ville de Lima, je perdrai ma place.

MASTRILLA.

La ville de Lima est gaie.

DON PEDRO.

L’est-elle vraiment ?

BERGINELLA, montrant la foule.

Elle l’est… on rit.

MASTRILLA, de même.

On boit.

GUADALENA, de même.

On chante.

DON PEDRO.

J’ai fait donner à tous les jongleurs, escamoteurs et chanteurs ambulants la permission de jongler, escamoter et chanter dans tous les carrefours… En vient-il ici ?…

BERGINELLA.

Toutes les cinq minutes, il en vient.

DON PEDRO.

C’est bien, alors, c’est très bien… Mais ne nous figeons pas… renouvelons, les trois cousines, renouvelons !… du vin dans tous les verres… et chantons afin de donner aux autres l’idée de chanter !

CHŒUR.
Ah ! qu’on y fait gaiement glouglou,
Au cabaret des Trois cousines !

Pendant la reprise du chœur, les trois cousines versent du vin à tout le monde. Puis elles rentrent dans leur cabaret. — À ce moment, entre par la droite le comte de Panatellas, déguisé en marchand de pains au beurre.