Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
240
LA PÉRICHOLE
DON PEDRO, les lâchant.
Allons, messieurs, quittez mes bras,
Et prenez le bras de vos clercs !
Les clercs viennent prendre leurs patrons.
LES TROIS COUSINES, pendant que les notaires, appuyés sur leurs clercs, remontent la scène.
Ah ! comme ils marchent de travers !
LE CHŒUR.
Ah ! comme ils marchent de travers !
DON ANDRÈS, sortant de sa maison, à don Pedro.
Eh bien, tout est-il prêt ?…
DON PEDRO.
Eh bien, tout est-il prêt ?… Il ne manque plus rien.
DON ANDRÈS, allant prendre la Périchole, qui sort de sa maison, recouverte d’un long voile avec couronne et bouquet de fleurs d’oranger.
Voici la fiancée !
LE CHŒUR.
Voici la fiancée !
DON ANDRÈS.
Elle est un peu lancée,
Mais ça lui va fort bien.
La Périchole paraît, en effet, un peu lancée.
LA PÉRICHOLE.
I
Ah ! quel dîner, je viens de faire !
Et quel vin extraordinaire !
J’en ai tant bu… mais tant et tant,
Que je crois bien que maintenant
Je suis un peu grise…
Mais chut !
Faut pas qu’on le dise !
Chut !

Pendant la ritournelle, elle chancelle un peu et passe à droite de Don Andrès ; les trois cousines descendent à droite et Panatellas va rejoindre Don Pedro à gauche.