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Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/372

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LE BRÉSILIEN.
NINETTE.

Je la crois très capable d’être allée raconter à M. de Blancpartout quelque histoire pour vous brouiller avec lui !

RAFAELI, avec un geste de menace.

Ah ! si j’en étais sûre !… je…

NINETTE, l’arrêtant.

Madame !…

RAFAELI, avec dignité.

Je donnerais certainement à Micheline des preuves de mon ressentiment… (On entend une voiture.) Une voiture, Ninette !…

NINETTE, allant à la fenêtre.

Ah ! madame !

RAFAELI.

Eh bien ?

NINETTE.

Nos craintes n’étaient pas fondées… voici M. de Blancpartout.

RAFAELI.

Enfin !… Je veux le faire attendre afin de le punir… Reçois-le, toi, Ninette, et que cette fois il ne sorte pas d’ici sans avoir demandé et obtenu ma main.

Elle sort à droite.

Scène II

NINETTE, seule.

Béni soit le hasard qui, en me forçant à servir chez une comédienne, a permis au moins que cette comédienne fût une femme d’un rare mérite et d’une vertu… suffisante ! (Ouvrant la porte du fond.) Entrez, monsieur !