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SCÈNE SIXIÈME.
NINETTE.

Je crois bien, qu’il l’a dit !…

RAFAELI.

Ainsi j’avais deviné que le plus sûr moyen de le faire revenir était de le mettre à la porte.

NINETTE.

Parfaitement deviné !… madame a eu un éclair.

RAFAELI.

Jamais je ne l’aurais revu, si Micheline ne s’était pas avisée d’aller lui dire…

Elle s’assied sur le canapé.
NINETTE.

Un fier service que mademoiselle Micheline a rendu à madame en essayant de lui jouer un tour !

RAFAELI.

Mais s’il revient, et s’il ne trouve pas de Brésilien ?…

NINETTE.

Il ne sera pas content !

RAFAELI.

Il nous faut un Brésilien, Ninette.

NINETTE.

Nous pourrons en faire venir un.

RAFAELI.

Du Brésil ?… le temps nous manque… Il nous le faut tout de suite… D’ailleurs, je veux un Brésilien pour rire… un Brésilien qui ne puisse pas prendre son rôle au sérieux !

NINETTE.

J’entends, madame !

RAFAELI.

Mon cœur ne saurait contenir deux amours.