Aller au contenu

Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/418

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
406
LE BRÉSILIEN.
RAFAELI.

Buvez, prince, et remettez-vous !

GRELUCHE, buvant.

Je me remets.

RAFAELI, à Micheline.

Voulez-vous avoir la bonté de poser cela sur cette table ?…

Elle lui donne le plateau.
MICHELINE, allant le poser sur le guéridon.

Mais… très volontiers, ma belle.

RAFAELI, à Greluche, bas.

Elle a dit ?…

GRELUCHE, bas.

Que vous me trompiez, qu’elle le prouverait.

RAFAELI, bas.

Bon. (A Micheline.) Il va mieux.

MICHELINE, s’avançant.

C’est parce que vous êtes là.

RAFAELI, s’asseyant près de Greluche.

C’est parce que vous y êtes, vous !

MICHELINE, même jeu.

C’est parce que nous y sommes.

Greluche, assis sur le canapé entre les deux femmes, promène de l’une à l’autre un regard charmé, et exprime sa joie par un cri sauvage : les deux femmes épouvantées bondissent et s’éloignent de lui.

NINETTE, entrant sur le cri.

Le maître d’hôtel de madame demande si madame peut lui donner quelques instants ?

MICHELINE, à part.

Le maître d’hôtel !