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Scène III

Les Mêmes, FIORELLA.
FIORELLA.
I
Au chapeau je porte une aigrette,
Une croix d’or au cou,
Sur l’épaule mon escopette,
Un poignard au genou ;
Et quand tous les brigands sommeillent
Dans les rocs que voilà,
Ce sont mes deux yeux noirs qui veillent
Sur la bande à papa.
Un fusil brille au clair de lune,
Puis un coup retentit :
Pan !… pan !… c’est Fiorella la brune,
La fille du bandit !…
Je suis la fille du bandit !

Elle donne sa carabine à Barbavano.

II
Je sais courir de roche en roche,
Comme un chamois léger,
Et mon cœur bondit, quand approche
Le moment du danger ;
Cette main fluette et légère
A des muscles d’acier,
Elle a couché dans la poussière
Plus d’un carabinier !
Un fusil brille au clair de lune,
Puis un coup retentit :
Pan !… pan !…

Elle tire deux coups de pistolet.

c’est Fiorella la brune,
La fille du bandit !…
Je suis la fille du bandit !
FALSACAPPA.

Ma fille !…

Il l’embrasse.