Que devenir ?… L’hôtel de la marquise à payer… le couturier de la duchesse… et trois millions à donner à l’Espagne !… Et je la connais, l’Espagne… elle les réclamera ses trois millions… elle en a besoin… Que faire ?… (Il tire un pistolet de sa poche. — Avec énergie.) Me voilà arrivé au moment où il faut absolument… (Avec calme) que je trouve quelque chose pour ne pas être obligé d’en venir là !… (Il remet tranquillement le pistolet dans sa poche.) Voyons un peu… voyons… j’ai en caisse 1 283 francs 25 centimes. Je dirai à la marquise et à la duchesse de se partager les 283 francs 25 centimes… De ce côté-là, rien à craindre… Mais l’envoyé espagnol !… Si cet envoyé est un honnête homme, je suis perdu… mais si c’est un homme… d’esprit… en lui offrant les mille francs qui restent… (Musique ; coup de canon et bruit de castagnettes au dehors. — Les portières du fond s’ouvrent.) Qu’est-ce que j’entends ?… le son des canons mêlé au bruit des castagnettes… Ce sont eux !… ce sont les Espagnols !… attention !…
Entrent, par le fond, les pages, puis les seigneurs et dames de la cour, qui se rangent de chaque côté.
Scène IV
- Voici venir la princesse et son page ;
- Elle s’avance avec fierté,
- Voici venir la princesse et son page ;