Attends un peu, Carmen… rien qu’un moment… arrête.
Oui, ce sont nos clairons qui sonnent la retraite :
Ne les entends-tu pas ?
De danser sans orchestre… et vive la musique
Qui nous tombe du ciel !
Tu ne m’as pas compris… Carmen, c’est la retraite…
Il faut que moi, je rentre au quartier pour l’appel.
Au quartier !… pour l’appel !… J’étais vraiment bien bête !
Je me mettais en quatre et je faisais des frais
Pour amuser monsieur, je chantais, je dansais…
Je crois, Dieu me pardonne,
Qu’un peu plus, je l’aimais…
Ta ra ta ta ! c’est le clairon qui sonne !
Il part ! il est parti !…
Va-t’en donc, canari !
Avec fureur, lui envoyant son shako à la volée.
Prends ton shako, ton sabre, ta giberne,
Et va-t’en, mon garçon, retourne à ta caserne !
Je souffre de partir… car jamais, jamais femme,