Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/473

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Voyez quel air de crânerie,
Quels regards et de quel éclat
Étincelle la broderie
De leur costume de combat !

Entrée des picadors.

Une autre quadrille s’avance :
Les picadors… comme ils sont beaux !
Comme ils vont du fer de leur lance
Harceler le flanc des taureaux !

Paraît enfin Escamillo, ayant près de lui Carmen radieuse et dans un costume éclatant.

Puis l’espada, la fine lame,
Celui qui vient terminer tout,
Qui paraît à la fin du drame
Et qui frappe le dernier coup…
Bravo ! bravo ! Escamillo !
Escamillo, bravo !

ESCAMILLO, à Carmen.

Si tu m’aimes, Carmen, tu pourras, tout à l’heure
En me voyant à l’œuvre être fière de moi.

CARMEN.
Je t’aime, Escamillo, je t’aime et que je meure

Si j’ai jamais aimé quelqu’un autant que toi.

LE CHŒUR.

Bravo ! bravo ! Escamillo !
Escamillo, bravo !

Trompettes au dehors. Paraissent deux trompettes suivis de quatre alguazils.
PLUSIEURS VOIX, au fond.

L’alcade ! l’alcade,
Le seigneur alcade !

CHŒUR, de la foule se rangeant sur le passage de l’alcade.

Pas de bousculade !
Regardons passer
Et se prélasser
Le seigneur alcade.

LES ALGUAZILS.

Place, place au seigneur alcade !

Petite marche à l’orchestre. — Sur cette marche défilent très lentement, au fond, l’alcade et les alguazils qui le précèdent et le suivent. Pendant ce temps, Frasquita et Mercédès s’approchent de Carmen.