Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/208

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MARGOT.

Comment, « patron » ?

FLAMMÈCHE.

Nous croyons que c’est lui, mais nous ne sommes pas surs…

LE COMMISSAIRE.

Descendez là et faites ce que je vous ai dit.

FLAMMÈCHE et DÉLICAT.

Tout de suite, patron.

Ils sortent, par la porte de l’escalier qui mène au four.

MARGOT.

Qu’est-ce que ça veut dire ?… ces deux messieurs ne sont donc pas ?…

LE COMMISSAIRE.

Ces messieurs sont des hommes à moi !… Vous vous êtes moquée de nous, la boulangère, avec votre suisse.

MARGOT.

Mais pas du tout !…

LE COMMISSAIRE.

Si fait, la boulangère, si fait !… je ne vous en veux pas… c’était de bonne guerre… mais vous ne m’en voudrez pas si j’essaie de prendre ma revanche… Nous croyons que notre conspirateur, le vrai, est caché ici chez vous : c’est pour cela que je ne serais pas fâché de voir tous les mitrons, grands et petits, qui sont en bas…

FLAMMÈCHE, rentrant.

Nous avons fouillé les coins et recoins, et nous vous amenons tout ce que nous avons trouvé.

De l’escalier sort une longue file de mitrons, Bernadille en tête, qui est le plus grand, puis les autres, par ordre de taille, jusqu’à un tout petit, tout petit mitron. — Rentrent, en même temps, les boulangères, les porteurs de pain, etc.