Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/216

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BERNADILLE.

Bon et excellent homme !

MARGOT.

Homme admirable !

COQUEBERT, à Margot.

Et cependant, je ne perds pas courage… vous l’aimez aujourd’hui… demain, peut-être, ce sera moi.

MARGOT, indignée.

Qu’est-ce qu’il a dit ?…

COQUEBERT.

Il y a deux moyens de se faire bien venir des femmes : le premier est de leur plaire, le second est d’y mettre de l’entêtement… j’y mettrai de l’entêtement.

BERNADILLE.

Bon et excellent homme !

On entend du bruit dans la rue.

BERNADILLE, COQUEBERT, MARGOT.

Qu’est-ce que c’est que ça ?…

MARGOT.

Encore quelque danger pour toi !…

COQUEBERT, à Bernadille.

Venez, venez…

BERNADILLE.

Oui, je viens… et de la prudence !…

Il sort avec Coquebert.

MARGOT.

Ah çà ! qu’est-ce que c’est que toutes ces femmes-là ? Qu’est-ce qu’elles me veulent ?

TOINON, entrant par le fond.

Ce qu’elles te veulent, tu vas le savoir, Margot !

La boutique est envahie par une troupe de grisettes.