Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/225

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douzaine de garnements ont envahi sa boutique… ils y font du tapage et scandalisent les demoiselles de magasin.

LE COMMISSAIRE.

Prenez une demi-douzaine d’hommes et empoignez-moi ces garnements… À ma besogne, maintenant !… Mais comment n’arrive-t-il pas ?… J’ai ordonné qu’on lui fit revêtir un autre costume… un conspirateur en mitron, ça n’aurait pas été sérieux… mais il me semble qu’il a eu le temps ! Est-ce qu’on t’aurait laissé s’évader ? (Regardant au dehors.) C’est impossible !… Non, le voici !


Scène II

LE COMMISSAIRE, BERNADILLE, FLAMMÈCHE et DÉLICAT.
LE COMMISSAIRE, très poli.

Enfin, vous voilà !… vous ne sauriez croire combien j’étais pressé de vous voir arriver

BERNADILLE, non moins poli.

Vous êtes bien honnête…

LE COMMISSAIRE.

Vous m’avez donné de la peine…

BERNADILLE.

Je le regrette !…

LE COMMISSAIRE.

J’aime à croire que ces messieurs ont eu tous les égards…

DÉLICAT.

Certainement, patron, certainement.