Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/428

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ALEXANDRE.

Très bien. Posez cette pancarte contre le mur et allez-vous-en.

PREMIER COMMISSIONNAIRE, déposant l’enseigne retournée contre le mur, sans la laisser voir.

Bonjour, monsieur.

ALEXANDRE.

Bonjour ! (Sort le commissionnaire.) Il y a eu dix-huit coups de sonnette comme ça… Le premier a été donné vers trois heures du matin : c’était monsieur !… je ne l’attendais pas ; il se précipita dans ma chambre… C’était d’une indiscrétion !… il aurait pu me trouver avec… avec un de ses cigares… « Lève-toi, me dit-il ; nous allons faire subir à mon appartement une transformation complète… Mon salon est celui d’un homme du monde… il faut que nous en fassions l’atelier d’un photographe… Lève-toi… descends… Tu recevras les diverses personnes que je vais t’envoyer… » Monsieur dit et s’éloigne, me laissant en proie à un étonnement indicible ! (Coup de sonnette.) Ça fait dix-neuf !

Entre le douzième commissionnaire.

DEUXIÈME COMMISSIONNAIRE.

Monsieur Raoul de Gardefeu ?…

ALEXANDRE.

Qu’est-ce que vous lui voulez ?

DEUXIÈME COMMISSIONNAIRE, avec des portraits-cartes et de grands cadres où sont réunies des photographies diverses.

Voici des portraits-cartes… et puis une collection de vues, des paysages, des monuments…

ALEXANDRE.

Mettez tout cela dans ce coin… Maintenant, vous pouvez filer.

DEUXIÈME COMMISSIONNAIRE, sortant.

Je file !