Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/448

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ALEXANDRE.

Il désirait acheter des photographies, voilà tout… des portraits de mademoiselle Métella…

GARDEFEU.

Il y en avait trois, justement !

ALEXANDRE.

Il y en avait trois, oui, monsieur. (A part.) Gardons-nous bien de lui avouer…

GARDEFEU.

Tu les lui as vendus ?

ALEXANDRE.

Parbleu !…

Coup de sonnette.

GARDEFEU.

On vient de sonner, Alexandre !…

ALEXANDRE.

On ne fait que depuis ce matin…

GARDEFEU.

Deux heures… ce doit être elle… (Allant à la fenêtre.) En effet, c’est elle !

ALEXANDRE.

Parole d’honneur !… ça me fait quelque chose, à moi aussi…

GARDEFEU.

Vite ! vite !… ayons l’air de vrais photographes… Qu’est-ce que nous pourrions bien faire pour avoir l’air de vrais photographes ?…

ALEXANDRE, prenant une plaque.

V’là une plaque… je vas frotter…

GARDEFEU.

Et moi, mon Dieu… et moi… qu’est-ce que je pourrais donc ?… Ah ! j’ai trouvé… Attention, Alexandre !