Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/49

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LE COMTE.

Maintenant, mon ami, tu vas me rendre un service.

BERGERAC.

Tout ce que tu voudras, mon ami ! ma bourse, mon sabre, tout est à ta disposition !

LE COMTE.

Eh ! il ne s’agit pas… parle seulement à madame et dis-lui tout doucement quelque bien de moi, j’en ferai autant pour toi après.

BERGERAC.

C’est bien !… (A la Corilla.) Le comte d’Arlanges, madame ; le plus loyal des hommes, excepté en amour ; s’il s’avise de vous faire la cour, ne croyez pas un mot de ce qu’il vous dira… Moi, au contraire…

LA CORILLA.

Très-contente de savoir…

LE COMTE.

A mon tour… Le chevalier de Bergerac, madame, un homme charmant ! je ne lui connais qu’un défaut, il est d’une mauvaise foi avec les femmes !… tandis que moi…

LA CORILLA.

Enchantée d’apprendre…

LE COMTE.

Là ! et maintenant que les présentations sont faites et que nous voilà de vieilles connaissances… n’est-ce pas que nous sommes…

LA CORILLA.

Mais certainement, monsieur de Bergerac.

LE COMTE, souriant et montrant Bergerac.

Non, pas moi… lui… Bergerac.

BERGERAC, saluant.

Bergerac ! d’Agen…

LA CORILLA.

Ah ! je vous demande pardon !

Elle remonte et va s’asseoir.

LE COMTE.

Elle est charmante !