Page:Meilhac et Nuitter - Vert-Vert.pdf/78

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––––––Amusons-nous, gais compagnons,
––––––A la dragonne, entre dragons !
––––––––––Buvons ! chantons !

Les hôtelières sont entrées et versent à tout le monde.

ENSEMBLE.
––––––Et pif ! et paf ! et versez donc,
––––––––Madame l’hôtelière !
––––––Vos deux mains sont-elles de plomb ?
––––––––Vous ne les levez guère.
––––––Si la bouteille que voilà !
––––––––Est trop lourde, ma chère,
––––––Donnez ! chacun se chargera
––––––––De la rendre légère !
––––––Et pif ! et paf ! et versez donc,
––––––––Madame l’hôtelière !…
BERGERAC à VERT-VERT.
––––––––Nous devrions être jaloux
––––––Mais notre humeur est débonnaire.
LE COMTE.
––––––Plus que nous vous avez su plaire,
––––––––Tant mieux pour vous !
LA CORILLA.
––––––C’est se conduire en rivaux généreux.
VERT-VERT, railleur.
––L’affaire une autre fois pour vous tournera mieux.
BELLECOUR, à part.
––Le profil n’est pas mal ! mais il n’a pas mes yeux !
LE COMTE.
––––Quel changement ! En peu de temps, je pense,
––––––Vous avez pris cette assurance ?
VERT-VERT.
––––––Il est vrai qu’en très-peu d’instants
––––––J’ai fait des progrès étonnants !

Il va retrouver la Corilla.