Page:Meister - Betzi.djvu/149

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il suffit, je pense, de n’en lire d’abord que d’excellens. Un homme qui a passé sa jeunesse en bonne compagnie, en dépit de toutes les révolutions du monde, ne pourra se trouver dans la mauvaise sans dégoût et sans ennui. Après avoir pleuré aux tragédies de Corneille, de Racine, de Voltaire, comment s’intéresser à celle des Boyers des Pradons ? Après avoir ri aux comédies de Molière et de Regnard, comment s’amuser beaucoup de celles de Dancourt ou de Montfleury ? Après avoir rempli son imagination des grands et sublimes tableaux d’Homère de Virgile, du Tasse et de Milton, comment admirer les Chapelain, des Ronsard ? Après avoir goûté le bonheur de vivre au milieu du cercle intéressant de tous les êtres aimables qui nous attachent dans les romans de