Page:Meister - Betzi.djvu/222

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sa vie, que les premiers symptômes de tout sentiment profond devaient toujours être les mêmes, qu’il n’existait enfin sous l’empire de l’amour qu’une manière de perdre sa raison et sa liberté, tandis qu’il en est mille, ou plutôt que personne n’en saurait assigner le nombre. Il était loin sut-tout de calculer le prodigieux ascendant que prend sur une âme sensible un goût vif heureux, lorsqu’il est soutenu de tout le charme de la confiance, de tout le pouvoir d’une douce habitude ; mais il commenta bientôt à s’en appercevoir à la première contrariété qui vint traverser trop sérieusement le paisible cours de ses plaisirs.