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CHAPITRE IX.
Le double Rêve.
Tous les regrets, tous les souvenirs,
tous les sentimens douloureux
qu’avait renouvellés plus vivement
encore dans l’ame de Betzi le récit
qu’elle venait de faire à sa sœur, ne
lui permirent guère de goûter les douceurs
d’un sommeil tranquille. Assoupie
de fatigue, elle avait encore été
agitée par les rêves les plus extraordinaires.
Les sanglots étouffés qu’elle
avait cru entendre dans le berceau du
jardin, frappèrent encore en songe
son imagination troublée. À ces sons
lugubres avaient succédé les accords
de l’air le plus tendre et le plus mélodieux.
Un autre songe lui avait présenté