Page:Meister - Betzi.djvu/360

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mourir, de mourir du moins pour vous et pour Betzi ; je me suis rendu cette justice suivant toutes les formes prescrites par la loi. C’est à vous aujourd’hui de voir si vous voulez me faire revivre pour mon Henriette et pour son enfant. En vous enlevant Betzi, je vous ai prouvé qu’aucune femme au monde n’était plus digne qu’elle de l’honorable titre d’épouse et de mère. En la rendant, par ma mort, à toute la liberté de ses sentimens, je suis sûr de ne lui avoir laissé aucun doute sur la préférence qu’elle vous avait accordée et que vous méritez, je le reconnais à plus d’un titre ; je vous restitue tous les droits que j’avais usurpés : me rappelerez-vous à la vie ? Séligni se jeta dans les bras d’Eglof, et l’embrassa pour la première fois, mais avec toute la joie et toute l’émotion que pourraient