Page:Meister - Betzi.djvu/87

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qu’elle a voulu, qu’elle a fait même justement tout le contraire. La coalition prétendait affaiblir la France ; jusqu’à présent du moins elle a fort augmenté sa force militaire, qui depuis long-temps n’avait été plus insignifiante qu’à l’époque fatale où la révolution éclata. Les moyens même par lesquels on crut pouvoir combattre le plus sûrement cette terrible révolution, ne servirent qu’à l’attiser, à lui fournir de plus funestes ressources, à rendre l’explosion de ses excès plus redoutable. D’un côté l’on s’était flatté d’affaiblir la France, de l’autre d’appauvrir l’Angleterre. Par l’événement on n’a fait qu’accroître l’influence politique de l’une, augmenter la richesse de l’autre. Malgré la ruine de ses finances, l’une n’est-elle pas devenue une plus grande puissance militaire qu’elle ne l’avait