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CHAPITRE XXIII.

Travail, Paresse.



Nous mesurons la durée du tems par la succession de nos sentimens, de nos idées ou de nos sensations. L’espace de tems qui n’est marqué pour nous par aucune époque sensible, ne laisse après lui qu’une impression vague et confuse. Il nous paraît tour-à-tour un instant et une éternité. Le tems que nous ne savons point employer, tant qu’il dure, nous paraît éternel ; est-il passé, ce n’est plus qu’un moment dont le souvenir fugitif échappe