Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/162

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a besoin d’aimer, de servir, d’adorer ?

Lorsqu’on a dit que le premier bonheur des femmes était de dominer, on n’a dit que la moitié de leur secret. Comment le vain plaisir de dominer les toucherait-il beaucoup en lui-même ? Je les crois déterminées par un sentiment plus naturel, par je ne sais quel instinct qui leur dit ce qui est si vrai, c’est que toutes les fois qu’elles ne dominent point, elles sont mal aimées, puisqu’elles le sont alors sans enthousiasme et sans délicatesse.

Je n’ai point trouvé de Julie ; mais je m’en suis fait quelques-unes. Mon imagination a sauvé