Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/180

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pour braver le danger, c’est que presque toujours l’on risque encore plus à vouloir le fuir.

Le courage de l’esprit, infiniment plus rare que la valeur, suppose des vertus bien plus éminentes. C’est peu, dit le cardinal de Richelieu au cardinal Mazarin dans les dialogues de Fénelon, c’est peu d’être brave dans un combat, si on est faible dans une conversation.

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La prudence est moins une vertu qu’une qualité ; naturellement elle devrait être la disposition la plus favorable à toutes les vertus, et trop souvent elle n’en est que la dispense.