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CHAPITRE II.
Des premiers sentimens.
Je n’ai besoin d’aucune réflexion
pour sentir vivement qu’il est des
modifications de mon être qui me
blessent, m’inquiètent, me troublent,
m’attristent ; d’autres qui
me calment, me rassurent, me
font éprouver une sorte de sérénité,
de charme, qui rend tout
à-la-fois le sentiment de mon
existence et plus vif et plus pur.
La seule vue d’un être qui souffre nous tourmente et nous afflige. Sans le vouloir, nous