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Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/202

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mais comme il est difficile que cette illusion ne soit souvent troublée par les caprices de la fortune, par l’importunité de nos amis, ou par celle de la raison même, on ne doit guère s’attendre à un bonheur sans mélange.

La vie étant une succession continuelle de biens et de maux, il faut tâcher de donner assez d’élasticité à notre ame pour recevoir toutes les impressions dont elle est susceptible, sans perdre la force d’y résister lorsque notre repos l’exige.

Une manière d’exister qui serait constamment la même, quelque douce qu’elle pût être, nous deviendrait bientôt indifférente