Aller au contenu

Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

voir mérité, et sans aucun espoir de soulagement ?

Que dirai-je au malheureux dont je ne puis adoucir les souffrances ni par mes soins ni par ma pitié ?

Philosophe, que mettrez-vous ici à la place de l’espoir consolateur qu’offre une religion qui ne regarde cette vie que comme un moment de patience et d’épreuve, qui, au-delà de ce terme, promet une éternité de repos et de bonheur ?

Philosophe, reprenez votre orgueilleuse sagesse, rendez-moi la plus douce espérance ; ne fût-elle qu’une illusion trompeuse, je la préférerai mille fois.