Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/51

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Je ne veux parler ici de la religion que comme d’un sentiment naturel. Je ferais mieux peut-être de l’appeler instinct… Ce sentiment, quoi qu’il en soit, appartient, ce me semble, à la nature de l’homme ; je le trouve chez tous les peuples de la terre. J’en crois retrouver le germe au fond de mon cœur, indépendant de toutes les lumières et de toutes les incertitudes auxquelles mon esprit a pu se livrer sur cet abyme éternel de dispute et de méditation.

L’homme le plus sauvage n’est jamais frappé vivement d’un