Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/53

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de l’existence d’un Être suprême, ce n’est peut-être encore que sous ces rapports simples et grossiers, que cet Être suprême peut exister pour nous, ou que nous pouvons nous en former quelque idée.

Quoi qu’il en soit, n’est-ce pas une chose infiniment douce au cœur de l’homme de bien, que de se recueillir dans l’idée d’un être doué de toutes les perfections que notre intelligence peut concevoir, de l’avoir pour témoin de ses actions et de ses pensées les plus secrètes, de se rappeler souvent que tout vient de lui, pour supporter le mal avec plus de patience, pour sentir le bien