Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/73

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Si notre jugement n’est pas en raison de notre esprit ou de notre mémoire, c’est-à-dire, si la faculté que nous avons de saisir la justesse ou la vérité des rapports, n’a ni la force, ni l’étendue nécessaire pour s’appliquer heureusement à la multiplicité de nos idées, il est évident que nous nous laisserons entraîner dans une infinité d’erreurs et de préventions de toute espèce. Si notre goût n’est pas en raison de notre imagination, c’est-à-dire, si la faculté que nous avons de saisir la justesse ou la convenance des images que nous offre le souvenir de nos sensations, n’a ni l’étendue, ni la force nécessaire