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Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/79

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il n’a plus d’existence à lui ; sa conservation, son bonheur dépendent de la conservation, de la prospérité de son pays : il tient tout de la patrie ; c’est à la patrie qu’il doit tout, qu’il rapporte tout ; et c’est, si j’ose m’exprimer ainsi, la conscience publique qui répond de la sienne.

De grandes vertus naissent sans doute de cette manière d’être, de cette grande victoire remportée par la législation sur la nature même ; mais quelque admiration que m’inspirent ces grandes vertus, je conçois un état de société que j’ose lui préférer, parce que je le crois plus favorable au bonheur général de l’humanité, au