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Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/81

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qui, née de l’influence sociale, la reproduit à son tour, et ne cesse d’exalter l’énergie et l’activité de toutes les facultés individuelles.

Quelques charmes que l’éloquence du citoyen de Genève ait pu donner à toutes ces vaines déclamations contre la corruption du siècle, il est bien temps de les abandonner aux plus fades des poètes, ou à ces tristes philosophes si dignes de la barbarie qu’ils regrettent.

L’homme ne peut plus se considérer comme un être isolé ; son existence morale dépend de ses relations avec ses semblables, et cette existence peut devenir plus