Page:Meister - De la morale naturelle, 1788.djvu/96

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torts ; me les reprocherai-je aussi vivement ? Non : et rien ne prouve mieux sans doute que le remords n’est en effet que le sentiment pénible du mal que nous nous sommes fait à nous-mêmes ou aux autres.

Je suis loin d’en conclure qu’il est de mauvaises actions qui ne laissent aucun remords, sans avoir aucun éclat nuisible ; une action vraiment mauvaise nous dégrade toujours à nos propres yeux, et c’est un sentiment qu’il est impossible d’éprouver sans trouble et sans confusion.

Mon ame, graces au ciel, a peu connu jusqu’ici les tourmens du remords ; je n’ai pourtant