Aller au contenu

Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

inutile à votre bonheur, que funeſte à votre époux, & peut-être à Edward. Qu’aurez-vous à craindre en demeurant ici ? Vous ne l’y verrez point : ſa généroſité ſans doute lui fera éviter votre aſpect avec autant de ſoin, que votre vertu va vous porter à fuir le ſien. Plus infortuné, & auſſi tendre que lui, je ne ſerai pas moins généreux, quoi qu’il puiſſe m’en coûter, je vous épargnerai ma préſence. Ne ſuis-je pas deſtiné à vous faire les plus grands ſacrifices ? Je voudrois que la félicité pour laquelle je vous en ai tant fait, pût elle-même en devenir un : je romprois par un coup qui m’arracheroit la vie, des nœuds qui font votre malheur.