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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/112

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rapidité des coups qu’ils ſe portoient, les empêchoit de s’en garantir. Leur but étoit de s’arracher mutuellement la vie. Le combat auroit été bien-tôt funeſte à tous deux, ſi l’épée de Thomſon ne ſe fût rompue au moment que ſon adverſaire le perçoit de la ſienne. Il tomba, en s’écriant, Edward je te pardonne.

Celui-ci fut ému de pitié à la vûe du ſang de ſon rival, & courut avertir un de ſes amis du danger preſſant de cet ennemi malheureux. Il ſongea auſſi-tôt à ſa sûreté : ſon pere qu’il informa de ſa triſte aventure, le fit monter ſur un Vaiſſeau Eſpagnol qui prit le large avant qu’on eût pû apprendre ce qui s’étoit paſſé.