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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/145

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mort de ſon pere, & celle même de Thomſon ; tantôt ſe rappellant le bonheur des jours qu’elle avoit paſſés avec ſon amant, elle n’en trouvoit ſa perfidie que plus affreuſe. Que tant d’amour étoit à plaindre ! Elle adoroit plus que jamais l’objet du ſien, ſans pouvoir vaincre une paſſion dont la force augmentoit de plus en plus par les tourmens de la jalouſie. La vûe de tant de maux la fit frémir. Ne ſachant aucun moyen de ſortir de cet abîme, elle tomba dans les accès d’un déſeſpoir ſombre & profond, qui la détacha peu à peu de la vie : mal d’autant plus terrible, que ceux qui en ſont attaqués, paroiſſent tranquiles. Les funeſtes projets qu’ils