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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/155

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Iſabelle étoit arrivée depuis peu de jours de Ternate en ce Pays, où elle ne me trouva point ; munie de Lettres qu’Edward lui avoit écrites, comme à ſa femme, elle fut s’établir chez Kennel ſur le pié d’épouſe de ſon fils. En vain lui repréſentai-je à mon retour tous les inconvéniens qui pouvoient naître de cette démarche ; je ne pus vaincre en elle un ſcrupule extraordinaire. Vous connoiſſez le caractere des femmes de mon Pays, & vous ſavez combien elles ſont attachées aux formalités de la Religion : j’étois parent d’Iſabelle, & même d’aſſez près ; elle ne voulut jamais, malgré l’amour qu’elle avoit pour moi, conſentir à notre mariage, ni