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Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/158

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me, les obligations que j’ai à ce tendre ami : le fidel récit que je viens de vous en faire, doit ſervir à ſa juſtification ; que ce détail y ſoit inutile, ou qu’il y contribue, je ne me croirai jamais quitte envers Edward, qu’en ſacrifiant ma vie à ſon bonheur.

Cléomélie plus attentive à ce diſcours, & même plus agitée, qu’elle ne l’auroit ſouhaité, garda pendant quelque tems un profond ſilence. Elle penſoit, que ne connoiſſant pas Dom Bernard, qui ſeul encore atteſtoit l’innocence de ſon amant, elle ne pouvoit ſans imprudence donner à ce récit une créance entiere.

Je ne ſaurois, Monſieur, lui dit-