Aller au contenu

Page:Melange de differentes pieces de vers et de prose 1.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les deux époux vinrent avec une ſuite nombreuſe lui rendre viſite : À l’aspect de ſa prétendue rivale, dont la beauté étoit plus éclatante que jamais, elle ſentit par quelques mouvemens de jalouſie, qu’elle n’avoit pas encore étouffé l’amour : mais le dépit la ſoûtint, & lui fit prendre un air tranquile, & preſque indifférent. Eh ! bien, Madame, lui dit Dom Bernard, douterez-vous encore que nous ſoyons mariés Iſabelle & moi ? Mon cher Edward, le moins coupable des hommes, ſera-t-il toûjours le plus infortuné ? Elle lui répondit froidement, qu’il n’étoit plus tems de lui en parler, qu’elle avoit pris ſon parti, réſolue d’éteindre pour ja-